Claude Gosselin, Jean-Claude Touzeil et Jean-Pierre Gosselin
photo ouest France
Vendredi, ce sont les poètes qui, en avant-première, ont visité les classes avec lesquelles ils ont correspondu pendant toute l'année.
Jean-Claude Touzeil, fondateur du Printemps, est serein, il passe la main petit à petit à Jean-Pierre Gosselin, tout en restant actif, notamment pour la coordination avec les poètes et « tout se passe bien ; pour la première fois depuis la création, je serai invité au 30e Printemps », explique-t-il.
« La poésie se vend bien »
Pour Jean-Pierre, bien sûr, il y a un peu de stress : « Ce n'est pas rien de mettre en place la logistique pour l'accueil de tous, mais nous sommes une super équipe, une quinzaine de personnes, le noyau dur depuis le début, et je suis parfaitement secondé par Claude mon épouse, Josiane Fauny et Christine Lemoine pour ce qui est du domaine scolaire car un de nos buts principaux c'est de mettre la poésie à portée de tous. »
« Nous sommes nationalement connus, reconnus, même à l'étranger (Belgique, Allemagne), se rejouit Jean-Pierre Gosselin. Lorsque nous avons démarré, nous étions 200 habitants, la plupart participaient. Mais aujourd'hui, beaucoup se mettent hors jeu, comme la culture en général. Malgré tout des gens passent et, bizarrement, au forum du dimanche, la poésie se vend bien. Notre force, c'est de rester dans notre milieu, à taille humaine, c'est ce qui surprend les poètes. »
Pour ce qui est des finances, au fil du temps, le budget grossissant, l'équipe a dû solliciter l'aide de l'Europe, du Département, de la région et de la communauté de communes. Le Printemps de Durcet est relayé par le Printemps des Poètes, le Centre régional des lettres de Basse Normandie et l'Association des maires ruraux de France.
marche à allure poétique
En préambule de la randonnée, longue de 8 km, Georges Cathalo, poète de Haute-Garonne né à Albi, a eu l'immense plaisir de déclamer :
« On peut toujours rêver que les choses aillent mieux,
que la Terre tourne à l'endroit,
rêver à la disparition des armements,
au miracle de chaque seconde avec des poèmes pour boucliers
et des mots doux comme des berceuses »
« Cette 30e édition du Printemps de Durcet est le prolongement d'une belle aventure humaine, avec chaque année depuis trente ans, des surprises et de belles rencontres humaines. Le genre poétique est de plus en plus apprécié par les enfants, les ados et les jeunes adultes. Certains s'essaient à l'écriture avec un talent naissant et perpétuent ainsi un univers, qui nous est cher à Durcet, plus petite bourgade de l'Hexagone labellisée Village en poésie ».
Samedi 11 avril : départ à 14 h sur le Chemin des Poètes, rendez-vous devant la mairie ; marche à allure poétique, avec arrêts pour lire et dire les seize poèmes affichés de manière durable. À 20 h 30, salle de Roche d'Oëtre, chansons et poésies avec, en première partie, le collectif du Temps des rêves et, ensuite, le groupe Entre deux Caisses qui interprétera des chansons d'Allain Leprest, spectacle intitulé « Je hais les gosses », mis en scène par Juliette.
salle polyvalente de Durcet : le petit salon du livre de poésie
Dimanche 12 avril, de 10 h à 18 h, salle polyvalente de Durcet : le petit salon du livre de poésie avec poètes, éditeurs, libraires, des animations autour du livre, des lectures, un atelier de gravure, écriture et Slam, calligraphie, papier recyclé...
. « Tout au long de cette journée dominicale, la déclamation de bons mots, de poèmes et de sonorités vagabondes a ponctué la fête. Devant le gros succès de la manifestation, nul doute que l'édition 2016 ne sera pas en reste avec ce que tout le monde vient de vivre ce week-end. La poésie a de beaux jours devant elle, pour peu qu'elle soit source de plaisir, d'échange et de bien-être partagé »,
souligne Jean-Pierre Gosselin, président de l'association Durcetoise.
Samedi soir, avait lieu un autre temps fort du 30e millésime du Printemps de Durcet, qui avait décentralisé pour la circonstance la soirée au pavillon de la Roche d'Oëtre, avec la présence de deux groupes de poètes. En première partie, le collectif Le temps d'Un Rêve a proposé un spectacle, au cours duquel la jeunesse des protagonistes n'avait d'égal que leur poésie théâtralisée à souhait. Accompagné par un auteur, compositeur-chanteur brillant,
« le collectif a apporté une bouffée de fraîcheur passant au-dessus de nos têtes et, en même temps, un message d'espoir singulier et porteur : la poésie est bel et bien vivante et les jeunes adultes constituent un excellent relais, avec le désir de reprendre le flambeau »
, souligne Josine Stiker-Mougeolle, l'une des auditrices présentes.
Fort bien garnie d'environ deux cents personnes, la salle du pavillon de la Roche d'Oëtre a profité d'une autre prestation avec la venue du groupe Entre Deux Caisses, qui a magistralement mis en scène et en musique des textes d'Alain Leprest.
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